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Gustave Moreau et le Symbolisme

Cat.70 (c) RMN GP-RG Ojeda
Gustave Moreau, Le Triomphe d'Alexandre le Grand, Paris,
musée Gustave Moreau, Cat.70 © RMN-Grand-Palais/
René-Gabriel Ojeda

Défini au sens strict, le symbolisme représente un cercle littéraire restreint dont Jean Moréas publie le manifeste du mouvement dans Le Figaro de 1886. Le souhait d'échapper à la pensée rationaliste imposée par la science va s'étendre à de nombreux artistes du XIXe siècle. Etranger à tout réalisme et à tout naturalisme, ce courant culturel touche l'ensemble des pays européens à la fin du XIXe siècle.

A la veille de mourir, Gustave Moreau dira en 1897 avoir souffert toute sa vie de l'opinion injuste d'avoir été trop littéraire pour un peintre. Moreau reste convaincu que "la divination, l'intuition des choses appartiennent à l'artiste et au poète seuls". Moreau,  tout en se réclamant peintre d'histoire, va donner un nouveau souffle à ce genre devenu moribond. Lui qui ne déteste rien tant que "l'art de marchand de vin" donne sciemment une dimension spirituelle à son art.

S'appuyant sur la tradition du passée, il va s'efforcer de traduire les "éclairs intérieurs" qui sont en lui et consacrer le rôle prééminent de l'imagination. Comme le dira si justement André Breton son génie a été de revivifier les mythes antiques et bibliques. Par une accumulation audacieuse de détails et un usage sans précédent du trait et de la couleur, Moreau cherche, avant tout, à préserver le mystère de sa création. Il n'est pas étonnant dès lors que les surréalistes se revendiquèrent comme ses héritiers.

 

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