En léguant son fonds d’atelier et sa maison à l’État français pour en faire un musée, Gustave Moreau (1826-1898) a souhaité rendre compte du travail de toute une vie.
Au sein de cette collection riche de plus de 25 000 oeuvres, le musée Gustave Moreau s’interroge depuis des années sur le statut des nombreuses oeuvres non figuratives qui y sont conservées. Désignées à l’origine comme « ébauches », ces oeuvres furent au cours du vingtième siècle qualifiées d’« abstraites ». Malgré la difficulté évidente du propos, le musée prend le risque d’ouvrir le débat, ou plutôt de réouvrir un débat qui avait beaucoup agité la communauté scientifique à partir de 1955, époque à laquelle le musée Gustave Moreau sortait de sa torpeur.
L’équipe scientifique qui a travaillé sur l’exposition a examiné tant les peintures que les aquarelles et s’est posée un certain nombre de questions. Ces oeuvres sont-elles préparatoires à des peintures figuratives ? Sont-elles de pures abstractions ? Quel peut être leur rapport avec les écrits sur l’art de l’artiste ? Gustave Moreau est-il un pionnier de l’abstraction ? Ces oeuvres sont-elles délibérées ou l’exploitation du hasard ? Quelle est leur postérité ? Quel enseignement peut-on en tirer quant au processus créatif de l’artiste ? Gustave Moreau, ce chantre d’une peinture introspective, souhaite avant tout, comme il l’écrit lui-même, nous entraîner « vers le songe et l’abstrait ». C’est ce que propose cette exposition dans laquelle il se révèle plus complexe que jamais.
Commissariat
Marie-Cécile Forest, assistée d’Emmanuelle Macé
Muséographie
Hubert Le Gall assisté de Laurie Cousseau
Vues de la muséographie
@ Musée Gustave Moreau / Jean-Yves Lacôte
- 1er étage
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- 2e étage
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- 3e étage
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Publication
Catalogue coédité avec les éditions d'Art Somogy
Contributions de Marie-Cécile Forest, Cécile Debray, Dario Gamboni, Rémi Labrusse, Emmanuelle Macé, Véronique Sorano-Stedman
29€, 194 pages
Retrouvez le dossier de presse de l'exposition