ou à l'accueil du musée (dans la limite des places disponibles)
Concert enregistré par France Musique
Programme
Domenico Scarlatti
Sonate en mi majeur, K 215. Andante
Sonate en mi majeur, K 216. Allegro
Johann Sebastian Bach
Das wohltemperirte Clavier II
Prélude et fugue XII et fugue en fa mineur, BWV 880
Prélude et fugue XXI en si bémol majeur, BWV 890
Prélude et fugue V en ré majeur, BWV 874
François Couperin
Vingt-Unième Ordre des Pièces de Clavecin (4e Livre, 1730)
La Reine des Cœurs, lentement ; et très tendrement
La Bondissante, Gaÿement
La Couperin, D'une vivacité modérée
La Harpée, Pièce dans le goût de la Harpe
La Petite Pince-sans-rire, Affectueusement, sans lenteur
Domenico Scarlatti
Sonate en ré majeur, K 224. Vivo
Sonate en ré majeur, K 335. Allegro
Des techniques de composition très efficaces ont été inventées en Italie vers la fin du dix-septième siècle, qui fonctionnent en séquences, en bouts de musique que l’on agence – ces techniques sont très faciles à maîtriser, ce qui fait qu’à cette époque on a écrit facilement beaucoup de musique écoutable.
Un musicien comme Bach s’est emparé de ces techniques, tout en leur donnant une précision et une finesse, mais aussi une amplitude qu’elles n’avaient pas auparavant.
Avec ces mêmes techniques, d’autres artistes inspirés, comme Couperin et Scarlatti, vont plutôt écrire à partir de couleurs, de climats sonores.
Cela fait fortement penser au débat qui divisait les peintres du seizième siècle en Italie : est-ce que l’on se concentre d’abord sur le dessin, ou sur la couleur ? Bach s’occupe du dessin, les français de la couleur. Scarlatti est un inventeur qui se livre à des jeux de matière brute.
La poésie de Couperin et les jubilations sonores de Scarlatti se rencontrent dans ce programme en un dialogue puissamment contrasté et haut en couleurs.