Dimanche 29 septembre 2019 à 15h
Au musée Gustave Moreau
Commencée vers 1880, cette grande peinture ne fut jamais achevée. Moreau la data de 1884, année de la mort de sa mère. Elle s’inspire, pour la composition, du Martyre des dix mille chrétiens au mont Ararat, de Vittore Carpaccio dont le peintre avait réalisé plusieurs études au Musée de l’Académie à Venise.
Son iconographie est complexe. Sous-titrée Décaméron satanique, elle fait se côtoyer : « […] toutes les formes de la passion, de la fantaisie, du caprice chez la femme ». Les personnages sont le plus souvent accompagnés du monstre ou de la chimère engendré leur imagination.
Les femmes ici représentées sont à divers stades de leur évolution spirituelle. Les rochers escarpés et les montagnes symbolisent le chemin qu’elles ont encore à parcourir pour obtenir le pardon de leurs fautes. La rédemption est symbolisée par une petite croix, à peine visible, au faîte d’une montagne : « Dernière étape de la vie, dernière épreuve régénératrice et bienfaisante, dernier refuge de l’Être qui a pu éviter ou vaincre, après les épreuves cruelles, le rêve chimérique, le rêve terrible de ruine, de douleur et de mort. »
Sans réservations.
La conférence débute à 15h à côté de l'oeuvre (au 2e étage, à gauche de l'escalier).
Tarif : droit d'entrée au musée (voir "Informations pratiques")
Droit d'entrée au musée
Adultes ; Etudiants