Œuvres en voyage
Le musée Gustave Moreau prête très régulièrement des oeuvres de ses collections dans le cadre d'expositions en France et à l'étranger.
Découvrez les expositions où des oeuvres de l'artiste sont présentes, au delà des murs de sa maison-musée.
En France
En 2024 :
- VOIR LE TEMPS EN COULEUR. LES DEFIS DE LA PHOTOGRAPHIE | Metz, Centre Pompidou-Metz
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Du 13 juillet au 18 novembre 2024, le Centre Pompidou – Metz accueille l’exposition Voir le temps en couleurs. Les défis de la photographie, consacrée à l’histoire de la photographie sous toutes ses formes.
À cette occasion, le musée Gustave Moreau a prêté la Copie de la Joconde (Inv. 11921-10), positif monochrome sur support papier par Gustave Le Gray (1820-1884), conservé au musée parmi la documentation du peintre.Cette photographie appartient à la documentation générale sur l’art du passé que Gustave Moreau constitue dès le début des années 1850. Signée en rouge par le photographe Gustave le Gray, elle est réalisée d’après le dessin d’Aimé Millet de La Joconde, acquis en 1849 par l’État.
Dans sa notice pour le catalogue Gustave Moreau e l’Italia (Rome, 1996), Geneviève Lacambre, alors conservatrice du musée Gustave Moreau, suggère que le peintre en ait fait l’acquisition vers 1855, avant son départ pour l’Italie. Il collectionne également des photographies d’après Raphaël par Hippolyte Bayard (La Transfiguration) et bien d’autres.
Gustave Moreau a su comprendre tout l’intérêt d’une des plus grandes inventions de son temps et tirer parti, pour nombre de ses créations les plus fascinantes, de l’étude des photographies.Gustave Le Gray (1820 - 1884)
Photographe novateur, médaillé de première classe de l’Exposition universelle de 1855, Gustave Le Gray est notamment à l’origine de la technique du négatif sur papier ciré.
« L’artiste et théoricien Gustave Le Gray, qui photographie en 1855 La Joconde, muse reproductible à l’infini, d’après un dessin d’Aimé Millet, manipule les agents chimiques de ses tirages afin d’étudier la variété de leurs tonalités. Peintre de formation, il revendique une pensée esthétique de la photographie, qui interprète plus qu’elle ne montre. » (dossier de presse de l’exposition)
Pour en savoir plus sur les collections photographiques de Gustave Moreau
Geneviève Lacambre, « Les collections de photographies du peintre Gustave Moreau (1826-1898) », Genres et usages de la photographie. Actes du 132e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, « Images et imagerie », Arles, 2007
- EN JEU ! LES ARTISTES ET LE SPORT (1870 - 1930) | Paris, Musée Marmottan Monet
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Du 4 avril au 1er septembre 2024, le Musée Marmottan Monet accueille l'exposition EN JEU ! Les artistes et le sport (1870 - 1930) à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Le musée Gustave Moreau y prête une gravure d'après le tableau Lutteurs d'Alexandre Falguière (1831 - 1900) (Paris, Musée d'Orsay).
- ENTRE LES LIGNES. ART ET LITTÉRATURE | Montpellier, MO.CO. Montpellier Contemporain
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Du 2 mars au 19 mai 2024 au MO.CO. Montpellier Contemporain, l’exposition Entre les lignes. Art et littérature « explore les liens immenses entre art et littérature, entre les artistes des mots et ceux des formes ».
Deux toiles provenant des collections du musée Gustave Moreau, Hercule et l'Hydre de Lerne (Cat. 26) et Salomé (Cat. 134), sont présentées dans la section introductive de l’exposition afin de mettre en valeur les liens entre l’œuvre de Moreau et les écrits d’Émile Zola et Joris-Karl Huysmans.Ces deux œuvres permettent d’évoquer les deux tableaux qui furent présentés par Moreau au Salon de 1876 (aujourd’hui conservés aux États-Unis à l'Art Institute of Chicago et au Hammer Museum de Los Angeles) et leur commentaire par Zola, ainsi que la longue description de Salomé à laquelle Huysmans se livre, en 1884, dans son roman À rebours (extraits ci-dessous).
Hercule et l'Hydre de Lerne
Gustave Moreau, Hercule et l'Hydre de Lerne
Huile sur toile, Cat. 26
(C) GrandPalaisRmnTuer l'Hydre de Lerne constitue le deuxième des douze travaux imposés à Hercule (Héraclès) par Eurysthée, notamment compilés dans la Théogonie d'Hésiode. Dans le mythe, l'Hydre de Lerne est une créature serpentine aquatique à sept têtes, qui vivait dans un marais près de la source d’Amymoné et ravageait le pays d’Argos.
Les nombreuses apparitions du héros antique dans les toiles de Moreau trahissent la fascination exercée par ce mythe sur l’imaginaire de l’artiste. En témoigne notamment la grande composition Les Filles de Thespius (musée Gustave Moreau, Cat. 25), dans laquelle Moreau choisit d’évoquer un épisode étrange et peu représenté du mythe herculéen (la réalisation du tableau, débutée en 1853, s’échelonne sur plus de quarante ans). En 1859, lors de son séjour à Naples, Moreau copie à l’aquarelle la célèbre fresque antique d’Herculanum Hercule reconnaissant son fils Télèphe (musée Gustave Moreau, Inv. 13618). Il projette également de lui consacrer un polyptyque, dont le musée Gustave Moreau conserve plusieurs esquisses.Il s’agit ici d’une version antérieure, et aux dimensions plus réduites, de la toile du Salon de 1876.
Si la position du héros est différente, on y retrouve un Hercule juvénile, défiant le monstre son gourdin à la main, ainsi que les formations rocheuses au bas desquelles gisent les corps sans vie des victimes, offrant un cadre dramatique à l’affrontement.Salomé
Gustave Moreau, Salomé
Huile sur toile, Cat. 134
(C) GrandPalaisRmnSalomé est une jeune princesse orientale, mentionnée dans la Bible. À la demande de sa mère, la reine Hérodiade, elle obtient « sur un plat, la tête de Jean-Baptiste » en échange d’une danse devant le roi Hérode. Hérodiade se venge ainsi du prophète qui a dénoncé son union illégitime à Hérode (car elle est déjà mariée à Hérodias, frère d’Hérode).
S'il s’agit d’une figure assez mineure du Nouveau Testament, sa postérité dans les arts est considérable : elle est un sujet clé pour de nombreux artistes et auteurs du XIXe siècle, qui trouvent en elle l’incarnation de la femme fatale (Wilde, Regnault...).Sa figure est au cœur de nombreuses toiles et aquarelles de Moreau, qui la représente tantôt dansant, tantôt assistant à la décollation de Jean-Baptiste, tantôt voyant apparaître la tête ensanglantée du prophète.
La toile prêtée est une étude de composition qui propose une première ébauche de l’espace où a lieu la danse : un intérieur d’église où de hauts pilastres forment une enfilade d’arcs, créant une atmosphère sombre et mystique. Au fond se trouve le trône du roi Hérode, tandis que Salomé, vêtue d’une ample robe blanche, apparaît dans le coin inférieur gauche. On retrouve là la majeure partie des éléments de la composition du tableau du Salon de 1876 où « tout se passe dans un sanctuaire mystérieux, qui porte l’esprit à la gravité et à l’idée des choses supérieures. » Ary Renan, Gustave Moreau, 1900
La représentation de la princesse, dénudée mais richement parée, provocatrice, correspond à la vision tentatrice et malveillante du personnage, populaire au XIXe siècle.
Emile Zola et les œuvres du Salon de 1876
Emile Zola, spectateur des deux toiles au Salon de 1876, est loin d’être conquis par le peintre, en témoigne son compte-rendu paru dans Le Messager de l'Europe (Saint-Pétersbourg, juin 1876) au sujet des « deux tableaux si bizarrement archaïques de Gustave Moreau, devant lesquels les bourgeois restent plantés comme devant un rébus ». L’auteur évoque à nouveau les deux toiles dans la partie VI de son article « L’école française de peinture en 1878 », également paru dans Le Messager de l'Europe (juin 1878).
« J’aurai noté toutes les curiosités de la peinture moderne quand j’aurai traité de Gustave Moreau, que j’ai gardé pour la fin comme étant la plus étonnante manifestation des extravagances ou peut tomber un artiste dans la recherche de l’originalité et la haine du réalisme. [...] »
Pour découvrir la suite de ces deux critiques :
Huysmans et Salomé
Dans le chapitre 5 de son roman À rebours (1884), Huysmans met en scène Des Esseintes, un personnage ayant acquis le chef-d’œuvre, et livre à cette occasion une longue et vivante description du tableau.
« Dans l'odeur perverse des parfums, dans l'atmosphère surchauffée de cette église, Salomé, le bras gauche étendu, en un geste de commandement, le bras droit replié, tenant, à la hauteur du visage, un grand lotus, s'avance lentement sur les pointes, aux accords d'une guitare dont une femme accroupie pince les cordes. [...] »
Pour lire ou relire ce passage au complet :
Huysmans et Salomé (extrait).pdf (9.25 Ko)
- CHARLES GOUNOD ET LES BEAUX-ARTS | Saint-Cloud, Musée des Avelines
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Du 20 octobre 2023 au 18 février 2024, le musée a prêté la toile Mort de Sappho (Cat. 625) dans le cadre de l'exposition Charles Gounod et les Beaux-Arts du Musée des Avelines de Saint-Cloud.
- RETOUR D'ASIE | Paris, Musée Cernuschi
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Du 6 octobre 2023 au 4 février 2024, le musée Cernuschi a présenté l'exposition Retour d'Asie.
Le musée y a prêté quatre dessins de Gustave Moreau.
Du 6 octobre au 18 décembre 2023 :
Du 19 décembre 2023 au 4 février 2024 :
- ANIMAUX FANTASTIQUES | Lens, Louvre-Lens
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Du 27 septembre 2023 au 22 janvier 2024,
le musée à prêté divers dessins et toiles au Louvre-Lens, dans le cadre de l'exposition Animaux fantastiques.
En 2023 :
- PLON-PLON, UN BONAPARTE ROUGE ET OR | Ajaccio, Palais Fesch
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Œdipe et le Sphinx
Du 24 juin au 2 octobre 2023, l’aquarelle Œdipe et le Sphinx (Cat. 517), habituellement visible dans le meuble à aquarelles du troisième étage du musée, est exposée au Palais Fesch d’Ajaccio dans le cadre de l’exposition Plon-Plon, un Bonaparte rouge et or.
Le prince Napoléon (1822-1891), fils de Jérôme Bonaparte, fut une personnalité majeure du monde des arts sous le Second Empire, et notamment l’un des premiers acheteurs de Moreau. L’exposition est l’occasion de réunir des œuvres qui lui ont appartenu, ou d’artistes qu’il a aimés, comme c’est le cas de cette aquarelle.
L’iconographie et la composition de cette petite aquarelle sont similaires à celles d'Œdipe et le Sphinx présenté au Salon de 1864, acquise par Jérôme Bonaparte, cousin de Napoléon III, et actuellement conservée au Metropolitan Museum of Art (MET) de New York. De très nombreux dessins sont conservés pour la mise au point de cette composition. L’aquarelle, datée de 1861, en est, comme l’a indiqué l’artiste, une « première idée ».
- L’ÂGE D’OR. PARADIS, UTOPIES ET RÊVES DE BONHEUR, DE BRUEGHEL À SIGNAC | Ornans, musée Gustave Courbet
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La Vie de l'Humanité
Du 24 juin au 1er octobre 2023, l’exposition L’Âge d’or. Paradis, utopies et rêves de bonheur, de Brueghel à Signac du musée Gustave Courbet (Ornans) accueille deux œuvres de Moreau : le panneau L'Âge d'or, Adam, le Midi, l’Extase (Cat. 1155-2), et le calque La Vie de l’Humanité (Des. 1838).
A travers 70 œuvres prêtées, l’exposition questionne la revitalisation et la popularité du mythe de L'Âge d’or dans les arts du XIXe siècle jusqu’au tournant du XXe siècle et au regard d'œuvres majeures du passé.
La Vie de l’Humanité, un projet “décoratif et monumental”
Les deux œuvres prêtées sont à mettre en relation avec le polyptyque La Vie de l’Humanité (Cat. 216) composé dans les années 1880, exposé en permanence au 3e étage du musée.
Dans cette œuvre monumentale à l’iconographie complexe le peintre exprime les correspondances entre les âges de la vie, les saisons et les heures du jour.
Le calque La Vie de l’Humanité (Des. 1838) garde les traces des hésitations de Moreau sur la symbolique et l’organisation à adopter. En revanche, l’idée d’une organisation en 9 panneaux surmontés d’une lunette (bien que le Christ y soit pour l’heure absent) semble bien établie.
Le panneau L'Âge d'or, Adam, le Midi, l’Extase (Cat. 1155-2) appartient à une autre version du polyptyque, conservée en réserve au musée, d’un fini plus esquissé que la version exposée.
- SARAH BERNHARDT. ET LA FEMME CRÉA LA STAR | Paris, Petit Palais
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Étude pour la figure de Salomé
Du 14 avril au 28 août 2023, la toile Étude pour la figure de Salomé (Cat. 880), habituellement visible au rez-de-chaussée du musée, est exposée au Petit Palais à Paris, dans le cadre de l’exposition Sarah Bernhardt. Et la femme créa la star, organisée à l’occasion du centenaire de la mort de l’actrice (1844-1923).
Cette étude peinte est à rapprocher du tableau Salomé dansant devant Hérode (Los Angeles, The Armand Hammer Museum of Art and Cultural Center) qui fit sensation au Salon de 1876 et dont elle prépare la partie gauche.
Sarah Bernhardt et Salomé
En 1891, Oscar Wilde signe en français la tragédie Salomé qu’il destine à Sarah Bernhardt. La comédienne, qui devait interpréter la pièce au Palace Theatre de Londres, dût interrompre les répétitions suite à la censure de Lord Chamberlain, au motif qu'il était « illégal de représenter sur scène des personnages bibliques ». La pièce fut interdite de représentation en Angleterre pendant près de quarante ans.
Sarah Bernhardt et Gustave Moreau
La comédienne apparaît dans un article de Jean Lorrain (L'Événement, Paris, 3 novembre 1887) : l'écrivain raconte que lors d’une visite au domicile de l'actrice, il la vit contempler un exemplaire du Roi David de Félix Henri Bracquemond (1833-1914), eau-forte d'après Gustave Moreau, qu’elle possédait et exposait dans son salon. Quatre états de l'eau-forte évoquée par Lorrain sont conservés au musée Gustave Moreau (Cat. 6, Inv. 13991 bis, Inv. 15610, Inv. 15611).
Sarah Bernhardt et Jean-Jacques Henner
Le centenaire a également été célébré au musée Jean-Jacques Henner qui a présenté du 22 mars au 26 juin 2023 un petit accrochage Autour de Sarah Bernhardt. Jean-Jacques Henner (1829-1905) et Sarah Bernhardt, tous deux figures emblématiques du Paris artistique de l'époque, se fréquentent et s'admirent mutuellement. Le musée Henner, sis 43 avenue de Villiers, a la particularité d’être abrité dans l’ancien hôtel particulier du peintre-décorateur Guillaume Dubufe (1853-1909), mitoyen de celui de Sarah Bernhardt, et dans lequel l’artiste s’installe en 1878. Vendue en 1922 à Marie Henner, nièce du peintre, la maison-atelier sera alors transformée en musée. Le cadre du musée Henner est particulièrement propice à rendre hommage à la « Divine », qui habita et anima pendant plusieurs décennies l’effervescence intellectuelle et artistique de la Plaine Monceau.
En 2022 :
- LA FORÊT MAGIQUE | Lille, Palais des Beaux-Arts
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Du 13 mai au 19 septembre 2022, le musée Gustave Moreau a prêté la toile Apollon et Daphné (Cat. 767), dans le cadre de l’exposition La Forêt magique organisée par le Palais des Beaux-Arts de Lille en coproduction avec la Réunion des musées nationaux - Grand Palais.
Cette exposition, à vocation écologique et engagée dans le développement durable, se consacrait à l’écosystème millénaire et indispensable à l'équilibre de la planète que constitue la forêt, à travers des prismes artistiques variés.La toile de Moreau faisait partie de la section « L’arbre qui cache la forêt » du parcours, dédiée aux représentations d’arbres comme sujets picturaux à part entière.
Le mythe d’Apollon et Daphné, issu des Métamorphoses d’Ovide (1er siècle ap. J. – C.), illustre le plus célèbre cas d’hamadryade, fusion de la femme et du végétal.
Ovide raconte comment le dieu de l'amour se venge d’Apollon qui s'était moqué de lui. Pour le punir, l'Amour décoche au dieu une flèche dorée qui tombe alors éperdument amoureux de la nymphe Daphné. Celle-ci reçoit au contraire une flèche en plomb qui lui inspire la plus grande répulsion envers Apollon.
Lassée des avances de ce dernier, la nymphe s'enfuit. Rattrapée, Daphné appelle à l'aide son père, le dieu-fleuve Pénée, qui la transforme alors en laurier.
Apollon, qui n’a pu la posséder, conservera les branches de cet arbre comme attribut, daphné en grec.Cet épisode a largement été représenté par les artistes. Moreau choisit de représenter le moment où les pieds de la jeune femme s’enracinent et ses bras se transforment en branches. Sa toile est directement inspirée de l’œuvre de son ami et mentor Théodore Chassériau (1819-1856) qui représente la même scène dans une composition en miroir (Apollon et Daphné, vers 1844 – 1845, huile sur toile, musée du Louvre, RF 3870).
- L'ARC ET LE SABRE - IMAGINAIRE GUERRIER DU JAPON | Paris, Musée national des arts asiatiques - Guimet
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Du 16 mars au 29 août 2022, le Musée national des arts asiatiques – Guimet a accueilli l’exposition temporaire L’arc et le sabre – Imaginaire guerrier du Japon.
Constituée d’estampes, d’éléments d’armures, de photographies et d‘objets d’art, cette exposition a mis en avant l’imagerie du guerrier japonais dans la culture populaire, illustrant la vision du samouraï dans le Japon moderne et en Occident.
À cette occasion, le musée Gustave Moreau a prêté son exemplaire de La quatrième scène de l’histoire des quarante-sept Ronins (Chûshingura Yodanme), estampe d’après Utagawa Kunikiyo.Cette estampe, de format traditionnel ōban (environ 37 × 25 cm), appartient aux collections d’art japonais constituées par Moreau, qui en était un assidu copiste.
Elle porte la signature de Kuniyiko (actif au XIXe siècle), sans doute Utagawa (nom porté par les artistes de l'école Utagawa, maître de la gravure sur bois ukiyo-e) Kuniyiko I, élève de Toyokuni.
Elle représente, cerné par un encadrement décoratif, le quatrième épisode de la célèbre et héroïque histoire vraie des quarante-sept Ronins : un complot pour venger la mort de leur seigneur, Asano Naganori, en tuant Kira Yoshinaka, un fonctionnaire du shogunat ayant forcé Asano à commettre le seppuku.
À l'étranger
En 2024 :
- L'INCANTO DI ORFEO | Florence (Italie), Palazzo Medici Riccardi
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Du 20 mars au 8 septembre 2024, le Palazzo Medici Riccardi de Florence (Italie) accueille l'exposition L'incanto di Orfeo, traitant de la figure mythologique d'Orphée.
Le musée y prête une toile de Gustave Moreau, Orphée sur la tombe d'Eurydice (Cat. 194).
- 1863 - PARIS - 1874 : REVOLUTION IN ART | Cologne (Allemagne), Wallraf-Richartz Museum
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Du 15 mars au 28 juillet 2024, le Wallraf-Richartz Museum de Cologne (Allemagne) présente l'exposition 1863 - PARIS - 1874 : Revolution in Art.
Le musée Gustave Moreau y prête deux toiles.
Du 15 mars au 27 mai 2024 :
Du 27 mai au 28 juillet 2024 :
En 2023 :
- FEMME FATALE : BLICK - MACHT - GENDER | Hambourg (Allemagne), Kunsthalle
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L'Apparition
Du 9 décembre 2022 au 10 avril 2023, la toile l'Apparition (Cat. 222), habituellement visible au troisième étage du musée, était exposée à la Kunsthalle de Hambourg (Allemagne) dans le cadre de l'exposition Femme Fatale : Blick - Macht - Gender.
Sur le même thème, le musée conserve la Salomé dansant (Cat. 211), dite Salomé tatouée, dans la deuxième salle du troisième étage du musée.
En 2022 :
- THE SAVAGE EYE | Oslo (Norvège), Musée Munch
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Du 12 février au 8 mai 2022, deux feuilles d’essais à l’aquarelle par Gustave Moreau ont été exposées au Musée Munch d’Oslo (Norvège), dans le cadre de l’exposition The Savage Eye, retraçant les origines du surréalisme et du symbolisme.
Prenant place dans la section « Automatic messages » (Messages automatiques) de l’exposition, ces deux « palettes d’aquarelles », selon les termes du peintre, appartiennent à un fonds 430 feuilles retrouvées au musée Gustave Moreau vers 1985.Un paquet, alors jamais déficelé, a en effet été trouvé par Geneviève Lacambre, alors directrice du musée Gustave Moreau, dans un des buffets ayant appartenu au peintre. Son emballage portait l’inscription « Études d’aquarelles du Maître Gustave Moreau », de la main de son élève Georges Rouault.
Ces feuilles d’essais, soigneusement conservées, servaient au peintre à tester ses couleurs et à décharger ses pinceaux. Certaines portent des inscriptions ou des dessins pouvant parfois être mis en relation avec des œuvres achevées.
Leur multitude confirme, par ailleurs, l’intérêt du peintre pour ces tâches colorées, dont le caractère aléatoire participait sans doute au processus créatif.En savoir plus sur les « essais de couleur » de Gustave Moreau :
Emmanuelle Macé, « Les "essais de couleur" sur papier de Gustave Moreau » in Vers le songe et l'abstrait (catalogue de l'exposition), coédition Musée Gustave Moreau / Somogy éditions d'art, 2018